Histoire du Karaté |
Écrit par Administrator | |
11-09-2007 | |
Le Karaté est aujourd'hui probablement l'art martial le plus populaire au monde. Contrairement au Judo et à l'Aïkido, le Karaté ne fut jamais l'oeuvre d'un seul homme, mais celle de plusieurs générations de maîtres et de disciples, à travers une multitude d'écoles et de styles originaux qui conservent, aujourd'hui encore, toutes leurs caractéristiques spécifiques. En résumé, le karaté d'Okinawa est la synthèse de deux techniques de combat. La première, utilisée par les habitants d'Okinawa était simple et terriblement efficace, et surtout très proche de la réalité car elle était utilisée depuis des siècles lors de véritables combats. La seconde, beaucoup plus élaborée et imprégnée d'éléments philosophiques était le produit d'une ancienne culture chinoise. Cette double origine explique la dualité du Karaté : très violent et efficace, mais en même temps une discipline stricte et austère marquée par une philosophie non violente.
L'une des rares personnes à maîtriser toutes les méthodes du karaté d'Okinawa, Maître Ginchin Funakoshi a enseigné une discipline complète, synthèse de tous les styles d'Okinawa. Un Symbole Le Tora No Maki, ("rouleau de tigre") a été peint par Hoan Kosugi, ami, étudiant et grand artiste japonais, pour illustrer le "Karaté-Do Kyohan" publié en 1935 de Maître Funakoshi, et véritable bible du Karaté. Il est devenu le symbole du Karaté Shotokan-Ryu ("Ryu" signifiant "école"). Le kanji en haut à droite, près de la queue du tigre, fait partie de la signature de l’artiste, le Hô (放) de Hoan Le tigre, alliant force, noblesse et courage, on lui attribue le pouvoir de commander le vent. Pourquoi le "rouleau de tigre" ?
Le Niju KunLe Niju Kun légué par Maître Funakoshi, contient les 20 préceptes fondamentaux du KARATEDO : par Shomen Gichin Funakoshi Les 20 préceptes directeurs du Karaté Dô Les principes sont compacts, concis et tendent vers une nature profondément philosophique. Cette même concision fait qu'ils sont sujets à des multiples interprétations et ce même dans leur langue d'originelle: le japonais. Certaines exégèses peuvent très bien altérer la signification originelle souhaitée par le Maître. Les commentaires et interprétations sont de Genwa Nakasone, contemporain et allié de poids de maître Funakoshi. C'est cette position privilégiée aux côtés du Maître qui fit de lui l'une des personnes les plus à même d'illustrer de commentaires les vingt préceptes.
Le Niju Kun1. Karatedo wa rei ni hajimari, rei ni owaru koto wo wasuru na. Le karaté commence et se termine par un salut. 2. Karate ni sente nashi. En karaté,il n'y a pas d'avantage à la première attaque. 3. Karate wa gi no tasuke. Celui qui pratique le karaté doit suivre la voie de la justice. 4. Mazu jiko wo shire, shikashite ta wo shire. Connais-toi toi-même avant de connaître les autres. 5. Gijutsu yori shinjutsu. Le développement est souverain de la technique. Le karaté n'est pas un but mais un moyen. 6. Kokoro wa hanata ni koto wo yosu. Il est nécessaire de libérer son esprit. 7. Wazawai wa ketai ni shozu. L' infortune naît de la paresse. 8. Dojo nomi no karate to omou na. Le karaté ne s'apprend pas seulement au dojo. 9. Karate no jugyo wa issho de aru. Apprendre le karaté prend toute une vie. 10. Arayuru mono wo karate kaseyo, soko ni myomi ari. Karaté-isez" tout ce que vous faites. 11. Karate wa yu no gotoshi taezu netsudo wo ataezareba moto no mizu ni kaeru. Le karaté est comme l'eau chaude, si vous ne lui apportez pas de la chaleur constante, elle refroidira. 12. Katsu kangae wa motsu na makenu kangae wa hitsuyo. Ne pensez pas que vous devez gagner, mais plutôt que vous ne devez pas perdre. 13. Teki ni yotte tenka seyo. Adaptez-vous à l'adversaire. 14. Tatakai wa kyojutsu no soju ikan ni ari. La victoire dépend de votre capacité de distinguer les points vulnérables et les invulnérables. 15. Hito no teashi wo ken to omou. Considérez les bras et les jambes de votre adversaire comme des épées tranchantes. 16. Danshi mon wo shuzureba hyakuman no teki aru. Lorsque vous quittez votre foyer, pensez que des millions d'adversaires vous attendent. 17. Kamae wa shoshinsha ni ato wa shizentai. Défense formelle pour les débutants, défense naturelle pour les avancés. 18. Kata wa tadashiku jissen wa betsu mono. La pratique des katas est une chose, le combat réel est tout autre chose. 19. Chikara no kyojaku, tai no shinshuku, waza no kankyu wo wasaruna. Souvenez-vous; de légères ou lourdes applications de puissance, expansion et contraction du corps, lenteur et rapidité des techniques. 20. Tsune ni shinen kufu seyo. Étudiez et améliorez-vous sans arrêt.
Shomen Gichin Funakoshi (1868-1957). “Le karate-dō est une philosophie, une attitude devant, et un regard sur la vie et le monde…”
Sur le mur des dojos, au Japon, est affiché un ensemble de principes, intitulé Dojo Kun, qui provient d'un maître de karaté d'Okinawa connu sous le nom de Karate Sakugawa (1733-1815).
AFFICHAGE DU DOJO KUN
Le lieu d'entraînement appelé dojo se décompose en deux idéogrammes do et jo, le premier signifiant la voie, et le second représente l'endroit. Le dojo est donc le lieu où l'on recherche la voie. Il est associé à un code d'éthique appelé le Dojo Kun qui précise les valeurs nécessaires pour l'entraînement au karaté-do. La conduite des karatékas, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du dojo, est gérée par ce code. Signe, ou marque, de l'école, on le récite à la fin de chaque cours pour rappeler au pratiquant que ce n'est pas parce que le cours est terminé qu'il faut relâcher son ESPRIT.
HITOTSU! Jinkaku kansei ni tsumomuru koto Travaille pour perfectionner ton caractère HITOTSU! Makoto no michi o mamoru koto Ait de la fidélité en cherchant la vraie voie HITOTSU! Doryoku no seishin o yashinau koto Cultive un esprit d'effort et de persévérance HITOTSU! Reigi o omonzuru koto Agit toujours avec bonnes manières HITOTSU! Kekki no yu o imashimuru koto Retient le comportement violent et incontrôlé
LE SAMOURAI Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. A la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï. Le mot samouraï signifie « celui qui sert ». Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue. Le riche samouraï combat à cheval, revêtu d’un heaume et d’une armure souple faite d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces. Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre, notamment le Katana, un long sabre à deux mains et le wakizashi (sabre court) assorti. Le samouraï est un guerrier qui combat pour son seigneur, sans qu’aucune morale dictée par une foi puisse mettre une limite aux actes qu’il commet. LE BUSHIDO OU LA VOIE DES GUERRIERS Le samouraï est soumis au bushido qui exige une dévotion entière à la vie militaire. Ce code fait de la souffrance physique une règle et de la mort au combat en héros le but le plus noble. Il a l’obligation absolue de fidélité à ses supérieurs, à l’empereur et surtout au shogun. S’il est fait prisonnier, le samouraï choisit le suicide plutôt que le déshonneur. Le rituel du seppuku est connu : le samouraï s’ouvre le ventre puis un servant lui tranche le cou.
Un samouraï n’a pas le droit de travailler, ni de gagner de l’argent. Il doit se consacrer uniquement à des tâches nobles, c’est-à-dire faire la guerre. Les jeunes samouraïs sont soumis à des épreuves physiques, comme jeûner ou marcher pendant des heures pieds nus dans la neige. Au combat, le samouraï emporte souvent comme trophée la tête de son ennemi. Le Katana est également destiné à ce sinistre usage. Le masque qu’il porte est censé intimider l’adversaire par des expressions menaçantes. Il vit pour la guerre et comme le prescrit le bushido : » un samouraï doit vivre et mourir l’épée à la main ». Le pouvoir des samouraïs est resté entier jusqu’en 1868. Cette année là, les shoguns de la famille des Tokugawa instaurent la paix. Suite aux nombreuses batailles, les samouraïs sans seigneurs (ou rônins = homme vague) arpentaient les chemins et louaient leurs services au plus offrant. D'autres furent obligés de travailler aux champs ou en tant qu'artisans, dans une extrême pauvreté, tout en gardant tout de même leur statut de samouraï, qui les place dans le japon féodal au dessus des paysans et des marchands.
BUSHIDOLE CODE DU SAMOURAI
Le code moral est un condensé du BUSHIDO (la voie du guerrier), code d'honneur et de morale traditionnelle qui régit l'ensemble des arts martiaux. C'est le respect formel du code moral que l'on s'est choisi. Il faut savoir que chaque pratiquant qui atteint le niveau de ceinture noire 1er dan devient l'ambassadeur du bushido , code d'honneur et de morale traditionnelle qui régit l'ensemble du budo. Honneur et fidélité sont les deux vertus les plus marquantes de cette morale, mais aussi loyauté, droiture, courage, bonté et bienveillance, sincérité, respect et politesse, modestie et humilité, et, en toutes circonstances, contrôle de soi. Le devoir de chacun, qu'il soit pratiquant, dirigeant ou enseignant est de s'imprégner de ces principes afin d'être un exemple vivant. Il devra être un ambassadeur de la discipline et de l'esprit auquel il se réfère. Neuf vertus fondamentales régissent ce code moral :
Code moral L'HONNEUR : MEIYO
LA FIDELITE : CHUJITSU Il n'y a pas d'honneur sans fidélité et loyauté à l'égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements.
LA SINCERITE : SEIJITSU ou MAKOTO Le mensonge ou l'équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes désunions. Lors du salut du karateka, vous exprimez cette sincérité. LE COURAGE : YUUKI ou YUUKAN La force de l'âme qui fait braver le danger et la souffrance s'appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d'affronter toutes les épreuves. La bravoure, l'ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.
LA BONTE ET LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l'entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.
LA MODESTIE ET L'HUMILITE: KEN La bonté et la bienveillance ne peuvent s'exprimer sincèrement sans modération dans l'appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d'orgueil et de vanité, sans faux-semblant, est le seul garant de la modestie.
LA DROITURE : TADASHI ou SEI C'est suivre la ligne du devoir et ne jamais s'en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elle nous permet de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable.
LE RESPECT : SONCHOO La droiture engendre le respect à l'égard des autres et de la part des autres. La politesse est l'expression de ce respect dû à autrui quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d'un Budoka, car cela lui permet d'éviter de nombreuses querelles et conflits.
LE CONTROLE DE SOI : SEIGYO Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos émotions et de contrôler notre instinct. C'est l'un des principaux objectifs de la pratique du Karaté - Do, car il conditionne toute notre efficacité. Le code d'honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans le Karaté - Do est basé sur l'acquisition de cette maîtrise.
Symbole de la caste des samouraï, le katana (刀) est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de 60cm. Il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut. Porté avec un wakizashi, ils forment le daisho. Certaines périodes de l'histoire japonaise étant plus calmes, le katana avait plus un rôle d'apparat que d'arme réelle. Le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d'estoc (dont on utilise la pointe). Par extension, le terme Katana sert souvent à désigner l'ensemble des sabres japonais (Tachi, Uchigatana etc.) Sa production dépasse celle du Tachi pendant l'ère Muromachi (après 1392).
DescriptionLe katana a une taille supérieure à 60 cm mais peut varier selon les périodes et techniques de guerre. Il se manie généralement à deux mains (encore que certaines techniques, comme la célèbre technique à deux sabres de Musashi Miyamoto, ou des techniques impliquant l'utilisation du fourreau, supposent le maniement à une main). Sa poignée (tsuka), suivant le climat politique, variait entre la largeur de deux ou trois mains. La tsuka se termine par une garde (tsuba) qui protège la main. Le poids d'un katana standard varie de 800 grammes à 1300 grammes. Pour l'entraînement au katana, on utilise cinq types de sabre d'entraînement :
Il existe maintenant des katana en mousse permettant de porter des assauts plus virulents sans danger, utilisés en sport chanbara (forme ludique du kendo).
Parties du katana
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Dernière mise à jour : ( 18-01-2008 ) |